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Il était une fois, un jeune homme qui ne voulait pas pleurer, cachant la tristesse dans l'immensité de son cœur.

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AlphaElis
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AlphaElis
MessageSujet: Il était une fois, un jeune homme qui ne voulait pas pleurer, cachant la tristesse dans l'immensité de son cœur. Il était une fois, un jeune homme qui ne voulait pas pleurer, cachant la tristesse dans l'immensité de son cœur. EmptyMar 29 Nov - 23:04
« Il était une fois, un jeune homme qui ne voulait pas pleurer, cachant la tristesse dans l'immensité de son cœur. »


Il était une fois, un jeune homme qui ne voulait pas pleurer.
Né un soir d'hiver, alors qu'une tempête de neige s'abattait, il avait la peau pâle comme le manteau blanc recouvrant la douce terre, et des yeux d'un bleu aussi profond que cette nuit. Un bambin presque surnaturel, un doux cadeau pour ses parents et ses frères qui n'attendaient que lui.
Malgré le froid blessant régnant à l'extérieur, la maison dans laquelle était né l'enfant était doucement chauffée afin que le petit n'attrape pas froid dès sa naissance. Le plus étonnant pour cette famille fut de ne pas entendre un seul pleur de la part du nouveau-né. Quelques gazouillements, comme un petit oiseau, mais pas une larme ne coulait du petit garçon.

Les hivers passèrent, laissant l'été réchauffer les cœurs. Le petit garçon avait alors bien grandit, et une épaisse chevelure brune recouvrait sa tête. Il était joueur, extrêmement gentil avec les autres, et même si il paraissait toujours étrange qu'il ne pleurait pas, tout le monde l'aimait.
Mais lorsque le petit garçon aux yeux de nuit eu neuf ans, une terrible nouvelle fut annoncé : sa tendre mère, emportée par l'hiver, ne pourrait plus jamais revenir. Son père et ses deux frères pleuraient, mais le petit garçon ne versa pas une seule larme. Sa seule réaction fut d'enlasser sa famille, avec le doux sourire d'un ange. Les yeux levés au ciel, il semblait regarder sa mère.
Son père décida alors d'enterrer son épouse dans le verger, juste sous un prunier, afin de lui rendre hommage à elle qui aimait tant le printemps. Et tous les jours, le petit garçon se rendait devant cette arbre afin d'y déposer quelques fleurs. Mais jamais il ne pleurait.

Petit à petit, les habitants de leur village se posaient des questions : était-il vraiment un petit ange aux yeux bleus ? Un être incapable de pleurer semblait avoir peu de compassion, et même si il semblait extrêmement gentil et agréable, le doute commença à s'installer dans les cœurs : et même la douce chaleur du printemps ne semblait pas éloigner le mépris qui occupait le regard des villageois. Cependant, sa famille restait auprès de lui, l'accompagnait, car ils le connaissaient et savaient qu'il était réellement un ange.
Cela n'empêchait pas les enfants du village de venir blesser le petit. Ses frères n'étant pas toujours à ses côtés, il arrivait parfois que ce petit ange rentre à la maison blessé. Mais il ne pleurait pas, continuant de garder un doux sourire sur son visage pâle. Les brimades ne cessèrent pas avec les années, mais il restait toujours souriant, les yeux levés au ciel.

Le petit ange devint un jeune homme, fin, mais son visage respirait l'innocence malgré les blessures. Les habitants de son village avaient fini par l'ignorer, même si quelques brimades subsistaient. Tous les jours, il se rendait devant le prunier où était enterrée sa mère afin d'y déposer des fleurs, mais jamais il ne versa une seule larme.
Un beau jour, alors qu'il se rendait au village afin d'emprunter un livre, il vit le jeune fils du fleuriste pleurer sur les marches de l'église. Petit, il lui arrivait parfois de frapper le jeune homme, mais il avait fini par arrêter. Le petit ange hésita pendant un moment à aller voir celui qui l'avait blessé il y a quelques années, mais il ne recula pas. Son doux sourire sur les lèvres, il avança vers celui qui pleurait. Alors le fils du fleuriste releva la tête, croisa les yeux bleus nuit de celui qu'il avait tant blessé. Et pour la première fois depuis longtemps, son nom fut prononcé.

« Que fais-tu ici Mellow ? Je ne veux pas te voir... »

Mellow : le garçon qui ne versait pas de larme. Il persista à s'approcher, quitte à se brûler les ailes. Il n'avait plus peur, il savait qu'il ne serait pas blesser.

« Tu n'avais pas prononcé mon nom depuis bien longtemps... C'est la première fois depuis des années qu'on m'appelle par mon prénom, je l'avais presque oublié ! »

Il essayait d'en rire, mais le fils du fleuriste était bien trop désemparé : pas l'ombre d'un sourire, juste de l'incompréhension. Mellow comprit immédiatement qu'il ne pouvait pas rire, pas tant qu'il aurait ce poids sur le cœur.

« Que t'arrives t-il, Michael ? »

Mellow s'assit à ses côtés, le regarda dans les yeux. Alors celui qui riait tant en le brimant étant enfant se mit soudainement à verser toutes les larmes de son corps, comme si il n'attendait que la venue d'une personne capable de le consoler, qui qu'elle soit. Passant son bras autour du coup de Michael, il l'enlaca comme il l'avait fait avec son père et ses frères le jour où sa mère était morte : un sourire sur les lèvres, les yeux levés au ciel. Il ne savait pas ce que le jeune homme avait sur le cœur, ni même si il était capable de le comprendre. Tout ce qu'il pouvait faire, c'était essayer de le calmer.
Doucement, il commença à chanter une mélodie. Cette douce berceuse que sa défunte mère lui chantait étant enfant, celle qui soignait toutes les douleurs qu'il avait put enduré. Michael se calma, Mellow relâcha son étreinte.

« Depuis quand tu te mets à consoler les gens dans la rue comme ça, toi ? Je croyais que tu savais pas ce que c'était d'être triste ? »

Des mots cruels, et pourtant d'une incroyable franchise. Les yeux bleus nuit de l'ange s'agrandirent, puis il détourna le regard. La gêne, un restant de souffrance. Mais il ne voulait pas pleurer, certain que jamais il ne pourrait pleurer pour quoi que ce soit. Mellow se releva, les mots blessant pesant sur son cœur. Dès lors il redevint « le monstre qui ne savait pas pleurer », ou du moins il pensait l'être redevenu aux yeux du fils du fleuriste.
Il le salua, retournant dans cette petite maison. Il voulait seulement voir ce prunier qui annonçait le printemps chaque année, comme pour revoir sa mère. Il était triste, mais ne voulait pas pleurer. Le jeune homme avait oublié l'idée d'emprunter un livre face au poids de ces mots : « je croyais que tu savais pas ce que c'était d'être triste ».

Le lendemain matin, il partit tôt afin d'aller chercher des fleurs. Une fois encore, il croisa le fils du fleuriste, mais détourna le regard. Il ne voulait pas repenser à ces mots. En sortant de la boutique, Michael l'interpella, mais le jeune homme ne voulait pas répondre. Il se contenta de marcher rapidement, toujours un doux sourire aux lèvres, mais un regard terriblement triste. Pour la première fois de sa vie, quelqu'un lui avait enfin dit ce que les autres pensaient. Un monstre incapable de ressentir la tristesse : voilà comment il était vu.
Il se retourna, une main s'étant posé sur son épaule. Essouflé, Michael se tenait devant lui. Il était surpris, les yeux grand ouverts. Pourquoi le fils du fleuriste l'avait arrêté ?

« Mellow ! Excuses moi pour hier ! Enfin, pas que je pensais pas ce que je disais, juste que... Je suis désolé quoi. J'aimerai qu'on passe du temps ensemble, je veux vraiment me faire pardonner ! »

Pour la première fois depuis des années, quelqu'un en dehors de sa famille souhaitait passer du temps avec lui. Surprenant, mais Michael semblait étrangement sincère. Et pourtant, Mellow ne pouvait pas lui faire confiance : ce qu'il s'était passé lorsqu'ils étaient enfants, ces brimades qu'il subissait, il ne pouvait pas les oublier.

« Tu sais, je crois que Liliane t'attends... J'ai entendu dire que vous sortiez ensemble, donc tu feras mieux de passer du temps avec elle ! »

Toujours un sourire sur le visage, mais une envie d'être seul. Comme durant toutes ses années. Une solitude égoïste, certainement parce qu'il ne connaissait que cette sensation depuis des années. L'isolation forcée, cette mort lorsque les gens ne se souvenaient plus de son prénom. Il aimait consoler les gens, mais tout s'arrêtait là : les seules personnes dont il appréciait la présence étaient de sa famille. Il avait été trop gentil, il l'était toujours, mais il savait plus que tout à quel point il devait s'isoler puisqu'il ne voulait pas pleurer. Il continua son chemin jusqu'au prunier, sans réellement savoir où il en était. Avait-il raison de ne plus vouloir la compagnie des autres ? Avait-il trop l'habitude d'être blessés par ceux qui s'approchaient de lui ?
Le lendemain, il retourna chercher des fleurs. Encore une fois, Michael se répéta, encore une fois, le jeune homme refusa. Ce scénario se répéta durant plusieurs semaines, et petit à petit le jeune homme commençait à apprécier que son nom soit prononcé. Peut-être n'avait-il pas réellement envie d'être seul ? Il l'ignorait.

Un jour vint où il se leva un peu plus tard que d'habitude. Ses frères et son père étaient partis afin d'exécuter une livraison, et il ignorait à quel moment sa famille reviendrait. En attendant, il devait tenir la maison. Il avait aujourd'hui vingt ans, mais personne n'était là pour lui souhaiter un bon anniversaire.
Son nom retentit dehors, mais ce n'était ni son père, ni l'un de ses frères. Michael, qui de bon matin, attendait devant le verger avec un bouquet de fleurs fraîches. La seule réaction du jeune homme fut de se cacher dans sa couverture, ne sachant comment réagir autrement. Au bout d'un certain temps, il finit par sortir, espérant que le fils du fleuriste était parti. Pas une trace de Michael dans le verger. Un soupir de soulagement : il allait pouvoir aller chercher des fleurs en toute quiétude. Du moins, c'est ce qu'il croyait avant d'ouvrir la porte de la maison et de découvrir Michael, glacé, en train de pleurer.

« Mellow... Je suis désolé... »

Certainement l'un des premiers scénarios que Mellow avait exclu : Michael en pleur devant chez lui, gelé, tenant un bouquet de fleurs. Il fit rentrer le jeune homme en vitesse pour l'installer sur un fauteuil, rajoutant au passage quelques bûches dans la cheminé afin de faire plus de feu. Il ignorait pourquoi Michael était venu jusqu'ici, il était paniqué concernant l'état dans lequel se trouvait le jeune homme, mais également suite à ses souvenirs qui revenaient le hanter.

« Bon sang, tu sais très bien qu'aujourd'hui est l'un des jours les plus froid de l'hiver... Non ? Tu aurais dû ramener ces fleurs à Liliane... »

Le regard dans le vide, Michael commença à murmurer des paroles incompréhensibles. Il avait encore bien trop froid pour parler, mais les larmes coulaient le long de ses joues. Mellow soupira : au moins, il n'était pas mort de froid. Il ignorait que Michael pouvait être aussi obstiné ; ou peut-être simplement idiot. Il le regarda, puis fini par l'enlacer pour chanter la berceuse de sa mère.

« Mellow... Je suis désolé... »

Encore ces mots, mais il commençait à se calmer. Mellow ne comprenait pas comment il pouvait se retrouver dans cette situation, d'un côté il hésitait à rire mais seul son sourire mélancolique persistait sur son visage tandis que Michael s'endormait dans ses bras. Un soupir gêné, mais aussi de soulagement. Comment avait-il put se retrouver dans cette situation si étrange ? Mellow finit par sortir de la maison une fois Michael bien endormi, espérant que rien de dramatique n'arriverait en son absence. Il s'inquiétait pour ce jeune homme qui autre fois l'avait tant blessé, mais Mellow s'y était attaché. Malgré cette inquiétude, il décida d'aller emprunter le livre qu'il souhaitait tant lire et d'acheter des fleurs.
Sur le chemin du retour, il parvint à entendre quelques échos de discussion. Il y a quelques semaines déjà, la tante de Michael était morte. Apparemment, il y était très attaché. Mais le plus étonnant : il aurait décidé de rompre ses fiançailles avec Liliane. Mellow savait qu'il n'aurait pas dû écouter, comme d'habitude, mais il était curieux. Mais cette fois-ci, les nouvelles étaient bien plus graves que ce qu'il pouvait bien penser. Une fois arrivé au verger, il vit Michael devant le prunier, son bouquet de fleur au sol. Ses yeux noirs regardaient le ciel, tandis que la neige fondait sur sa peau matte. Mellow ignorait pourquoi cette vision provoquait un sentiment de colère chez lui.

« Il fait terriblement froid ici, tu le sais bien ? Il vaut mieux rentrer, sinon tu vas te retrouver dans le même étant que toute à l'heure et je ne tiens pas vraiment à ce que tu passes la nuit chez moi... »

Il avait son sourire habituel, doux. Mais ses mots étaient tranchants, car même si Mellow s'était attaché à Michael, il n'était pas prêt à lui faire confiance. Et même si il savait ce qu'il s'était passé dernièrement grâce aux ragots du village, il ne voulait pas être tendre avec lui.

« Mellow... Je suis désolé... »
« Encore ces mots... J'ignore pourquoi tu me dis ça, mais arrêtes ça immédiatement. »
« Tu sais... Ce n'est que maintenant que je le comprends... Mais tu as un énorme cœur. C'est bien là que tu caches toutes les larmes que tu n'as jamais versées ? »

Les flocons tombaient de plus en plus nombreux, comme si le poids du silence à la suite de ces mots les y obligeait. Mellow se contenta de se relever pour rentrer. Michael le suivi, comme si c'était devenu naturel. Il retrouva le jeune homme devant la cheminé, assis sur le sol, les flammes se reflétant dans la nuit de ses yeux. Pour la première fois, il avait perdu ce sourire qui le caractérisait tant, sa peau blanche accentuant le froid de son visage. Mellow n'avait pas envie de le regarder, il l'avait bien trop énervé.
Ses yeux s'ouvrirent de surprise lorsque Michael l'enlaça, tentant de reproduire la berceuse que la mère de Mellow chantait. Quelques notes fausses, des passages improvisés suite à quelques oublis. Et quelques mots.

« C'est pas si grave si tu m'en veux. Je t'aime comme tu es. Même si tu cache toujours cette tristesse dans ton immense cœur. Même si tu ne pleure jamais. Je t'aime vraiment. »

Il était une fois, un jeune homme qui ne voulait pas pleurer.
Il ne voulait pas verser de larme parce qu'il avait peur que les personnes qu'il aimait seraient tristes de le voir pleurer. Toujours, il cachait la tristesse dans l'immensité de son cœur. Mais ce soir-là, il se mit à pleurer. Ce soir-là, il ignorait que tant de joie pouvait le faire pleurer.
Il était une fois, un jeune homme qui ne voulait pas pleurer à cause de la tristesse, mais qui apprit à pleurer grâce au bonheur.
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Il était une fois, un jeune homme qui ne voulait pas pleurer, cachant la tristesse dans l'immensité de son cœur.

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